La Pouffiasse dissociée et le Portail organique reptilien.
Il était une fois, dans un royaume de contrats et d’arrangements bancals, deux créatures aux exigences bien singulières : la Pouffiasse Dissociée et le Portail Organique Reptilien.
La première, coquette et dispersée, ne pouvait vivre sans ses babioles. Elle possédait treize mètres cubes de biens, entassés comme des trésors d’un autre âge, mais n’utilisait guère plus que son fidèle smartphone. Un beau jour, ayant besoin de transporter son faste inutile, elle fit appel à un voyageur de bonne volonté.
— Ô noble routier, transporte donc mon royaume de pacotille ! Pour ce service, donne moi la somme de 250 pièces d’or.
Le voyageur, surpris par tant de faste pour si peu d’usage, hésita mais se plia à la demande, traînant son fardeau comme Sisyphe sa pierre.
Non loin de là, vivait le Portail Organique Reptilien, un être dont la peau se fondait avec la terre qu’il possédait. Son domaine était vaste : 200 mètres carrés de pierre et de bois, entourés de sept hectares de nature indomptée. Bien qu’il fût peu hospitalier, il savait flairer la bonne affaire.
— Ô visiteur, pour la magnificence de mon antre, l'accès à l'électricité et la splendeur de mes terres, tu me devras 30 €.
5 semaines durant, tu pourras errer en mes lieux, bénéficier du toit, de l'accès à l'électricité et du champ, mais n’oublie pas… c’est un privilège.
Le voyageur, ayant déjà cédé aux caprices de la Pouffiasse, ne put qu’esquisser un sourire amer.
— Ainsi va le monde, dit-il en haussant les épaules. À l’une, on paie cher pour du vent ; à l’autre, une misère pour un château.
Moralité :
Dans l’économie du bizarre, le prix n’est jamais le reflet de la valeur, mais celui de l’absurdité humaine.
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Que nulle ne se sente visée, ceci est une pure fiction.
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